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Au départ du Varia, une boucle audioguidée à parcourir de manière autonome. (c) Alice Piemme

Échappées urbaines

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Un smartphone à la batterie suffisamment chargée, une appli, des écouteurs, et c’est parti pour une heure (ou un peu plus si affinités) de déambulation dans les environs du Varia, entre Ixelles et Etterbeek. Au total, 2 kilomètres, 50 mètres de dénivelé – et quelques marches à gravir ou descendre.

Visite audioguidée? pas tout à fait. Les commentaires, ici, parfois savants, toujours documentés, sont aussi ludiques et invitent à la sortie de route, à l’envers du décor, plutôt qu’aux sentiers tout tracés. Géolocalisé, certes, le parcours tient cependant davantage de l’école buissonnière, en solitaire mais accompagnée.

Isabelle Jonniaux – cofondatrice et longtemps directrice de l’Atelier 210, comédienne, autrice, metteuse en scène, dramaturge – a entamé en 2017 une recherche où, en explorant l’espace public, elle questionne la condition humaine. Ses Échappées urbaines émanent de ce processus, qui donne lieu également, par ailleurs, à une performance scénique évolutive, au fil des villes où elles s’inscrit: J’aime beaucoup ici. Le volet bruxellois du spectacle voit le jour cette semaine – après des versions à Mons, Ath et Tournai, et avant d’autres.

«Je fabule, je réinvente, je traduis le réel. Je relève des mots croisés, des maux cachés.»

Complémentaire de cette démarche, la balade sonore quant à elle est de retour à la faveur du petit festival dont le Varia a ponctué sa saison. L’heure à présent est à la Métamorphose d’été. C’est donc au soleil de l’après-midi ou du début de la soirée qu’on prendra part à cette expérience sensible, ce parcours immersif, cette performance de l’intime – au fil de la voix qui nous parle à l’oreille – inscrit en mouvement dans la cité, de pas en paroles, au gré des détails à observer sous des angles neufs.


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