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Studio666. ©DR.

Studio 666. Bienvenue à Grohland

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Le groupe des Foo Fighters au complet (Taylor Hawkins, Rami Jaffee, Chris Shiflett, Pat Smear, Nate Mendel et Master Grohl bien sûr) dans un film d’horreur-slapstick parfaitement allumé. Si les Beatles attaquent leur carrière cinématographique avec A Hard Day’s Night, Dave Grohl regarde plutôt du côté d’Evil Dead ou de Scooby-Doo, et se lance dans une comédie d’horreur potache.

Studio666 ©DR.

Le pitch, vraiment? Le groupe doit trouver un renouveau d’inspiration pour leur dixième album, mais le ronron d’embourgeoisement a émoussé leur verve et leur pugnacité. Pour stimuler Dave, dont l’inspiration est en panne, un manager aussi grimaçant que cynique (Jeff Garlin) leur dégote un lieu «vibrant» pour la réalisation de l’opus: une demeure encore hantée par les meurtres sanglants d’un précédent groupe de rock, dont le leader semble avoir pété les plombs et dézingué la formation au complet (d’où une scène d’ouverture grandguignolesque).

Et une folie meurtrière insatiable!

Dave y trouvera LE son, et peut-être le diable aussi! Et un grimoire à abreuver de sang! Et des suppôts de satan! Et des spectres aux yeux rouges ondulants! Et des dents de vampire! Et une folie meurtrière insatiable! (je n’ai plus de points d’exclamation). Le carnage qui suit ne se prend pas au sérieux, et ce gros riff secoue le Bifff d’un rire complice. On est dans un film d’étudiants, avec les membres du groupe comme ados destinés à l’abattoir…
Grohl est dans tous ses états et trouve le contact avec son public à coups d’œillades insistantes et de grimaces convenues. Ce serait gênant si on n’était pas au Bifff.

Studio666 ©DR.

Studio 666 ressemble à un rêve de spectateur, tourné avec un soin réel apporté à la mise en scène des meurtres et quelques caméos savoureux – entre autres celui de John Carpenter un peu blasé en ingénieur du son ou de Lionel Richie bien décalé.

We love Dave!

On sort de là en repensant au Passage 44 et au chaos des premières éditions du Bifff, à notre adolescence, forcément boutonneuse, forcément rock. Et à Grohl, bien sûr, qui martelait comme un fou dans Nirvana, et qui pilote les Foo Fighters depuis un paquet d’années. Ce type est un batteur génial. Et un mec vraiment sympa. We love Dave!

Et sinon, pas mal de bons films à suivre au Bifff.

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