RECHERCHER SUR LA POINTE :

Joëlle Sambi(c)Leila Lohman.

Bruxelles et ses lettres noires

Grand Angle

Pourquoi n’ai-je jamais eu à les lire? Pourquoi ne suis-je pas capable de citer un seul de leurs noms? Les femmes n’écrivent-elles pas? Est-ce une méconnaissance personnelle ou l’environnement autour de moi qui n’en a que faire de leur existence?

Grandir en Belgique alors qu’on vient d’ailleurs n’est pas chose aisée.

Pendant des années, je me suis adaptée aux règles: j’ai lu, récité et étudié tous ces hommes à l’école.

Il faut s’intégrer et adopter les codes du pays accueillant. Faire comme les autres pour ne surtout pas se faire remarquer et obéir aux normes. Pendant des années, je me suis adaptée aux règles: j’ai lu, récité et étudié tous ces hommes à l’école. Sans broncher. Puisqu’on me disait qu’ils étaient importants et qu’il fallait les connaître.

Alors, au moment de terminer mes études universitaires en journalisme à l’Université Libre de Bruxelles, j’ai voulu comprendre et je me suis attelée à la réalisation d’un mémoire sous forme «audio», qui traite de la question suivante:

«Quelle place occupent les autrices francophones, d’origine africaine (Afrique subsaharienne) dans la Bruxelles actuelle (2020-2021)?»[1][1] mémoire réalisé sous la direction de Sabrina Parent et David Domingo, ULB.

Je suis allée à la rencontre de deux autrices: Cécile Moupiga et Joëlle Sambi, l’une est congolaise d’origine, et l’autre, gabonaise. Je les ai écouté parler de leur vécu. J’ai tenté de comprendre la place qu’elles occupent dans une capitale multiculturelle comme Bruxelles; une région qui a l’intention de soumettre sa candidature comme capitale européenne de la culture en 2030.

Joëlle a déjà̀ eu l’occasion d’être publiée tandis que Cécile préfère accoucher de «son enfant» seule. Ce qu’elles ont en commun? L’amour des mots, des histoires et la passion d’un métier. Mais aussi, une faible visibilité au sein des médias belges francophones ainsi que lors d’événements généraux dédiés à la littérature à Bruxelles. Qui sont-elles? Qu’ont-elles à partager avec nous et quelle place occupent-elles dans la Bruxelles actuelle?

Écouter Bruxelles et ses lettres noires.

Pour aller plus loin: Lien vers les excellents podcasts Alinéas de BELA. L’épisode dédié à Joëlle Sambi est à écouter ici.


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