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Vesper. ©DR.

Vesper. Bonsoir.

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Kristina Buozite et Bruno Samper, les réalisateurs de Vesper, qui assistaient à la projection, ont dû se demander où diable ils avaient mis les pieds. Tout commence par… de gros problèmes techniques! Le son grésille fort, et le public – chauffé à blanc – chambarde à tout berzingue! On arrête tout pendant plus d’une heure, on sort de la salle, on va manger un bout (les foodtrucks sont hors de prix, prenez vos tartines), et puis on va – enfin – voir le film. Une fable poétique qui explore un univers où Monsanto est parvenu à ses fins: plus de semences «libres» et un asservissement d’une population de quart-monde au profit d’une classe dirigeante qui vit là-bas loin, balance des drônes tueurs ici ou là pour mater toute sédition, et emploie des capos sadiques pour maintenir l’ordre.

©DR.

Dans cette déglingue planétaire, une jeune fille à la fibre inventive et à l’imagination biotechnologique tente de trouver le secret pour rendre les graines à nouveau fertiles, accompagnée d’un père sous respirateur, d’un drône (sympa celui-là, qui ressemble à Wilson) et avec l’aide d’une princesse mécanoïde tombée du ciel… Les images sont belles, la lumière est crépusculaire, le rythme est un peu alangui.

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Un pitch parfois un peu trop prévisible – et une fiction presque dépassée par notre réalité – mais un traitement et une interprétation qui permettent d’entrer dans un univers touchant, onirique parfois. Raffiella Chapman est l’attrait principal du film. Jeune actrice britannique de quatorze ans, elle a déjà tourné avec Tim Burton (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children). Vesper, c’est elle, fragile, déterminée, touchante, jamais mièvre – même dans les scènes qui le sont – elle donne le ton et tient le film à bout de bras. Au final (du coup, comme on dirait entre gen Z), un opus d’ouverture sans doute un peu «doux» pour un public tour à tour drôle, potache ou lourdaud dans ses réactions. Mais la belle révélation d’une comédienne sensible. Bonne pioche. Bon premier soir.

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