
Voix Féminines Éteintes du Sud
En ce moment5 décembre 2022 | Lecture 2 min.
Ces jours froids où ça bruine, où ça pleuvine, où ça bruit de pensées vagabondes et mouillées, sur des trottoirs où l’on se retient de glisser, je récupère toujours ma bonne humeur, en pensant que décembre est le mois des Voix Féminines Éteintes du Sud.
Le projet est né en 2015, à l’initiative de Dada Stella Kitoga, une ancienne professeure de jeu d’acteurs à l’Institut National des Arts et qui fourmille toujours d’idées et de projets. Lors de sa formation comme Agent de Développement et de médiation interculturelle au CBAI (Centre Bruxelois d’Action Interculturelle), elle devait, au moment de son stage, développer un projet susceptible d’être pérennisé. C’est donc ainsi qu’a germé dans sa tête le projet «Voix Féminines Éteintes du Sud». Le titre est un peu tarabiscoté, mais il dit bien ce qu’il veut dire.
Et ça veut dire quoi exactement? Eh bien, un très joli concept.
Le principe est simple: une personne originaire du Sud (ou pas) vient présenter une chanteuse de son pays natal (ou pas), qui est décédée mais dont les chansons restent importantes pour elle.
C’est une activité sans moyens et sans façons, qui transforme en gynécée l’endroit où elle se produit et en l’occurrence, ici, l’Espace Kuumba, centre culturel flamand-africain de Matonge, un repaire de différents projets des Afrodescendants de Bruxelles.
J’ai été à quelques éditions de Voix Éteintes. C’était chaleureux et génial de voir des femmes assez timides en général, se risquer à fredonner quelques notes de leur vedette préférée. Des Congolaises, des Camerounaises, des Togolaises ont ainsi chanté Mpongo Love, Lucie Eyenga, Anne-Marie Nzié, Bébé Manga, Myriam Makeba ou Bella Bellow. L’année, où Maurane est morte, je me suis même risquée à chanter Toutes les mamas, une chanson très africaine, comme chacun sait!
Rires et émotions sont au rendez-vous et décongestionnent des cœurs qu’on a parfois gros.
Cette année, la thématique de la violence contre les femmes est mise en exergue et sera illustrée par des ateliers.
Détails pratiques:
Samedi 10 décembre au Centre Culturel Kuumba
78, chaussée de Wavre – 1050 Bruxelles
Renseignements: 0472.75.11.25
De 15h30 à 19h:
Ateliers de réflexion à propos du soutien des artistes féminines afrodescendantes pour les femmes victimes de la violence.
Mody Ntambwe sur l’expression orale femmes artistes
Dada Stella Kitoga sur le jeu de rôle
DJ Kija sur le djaying
Marice Kabemba sur le dessin et le bricolage
Odile Wanuke sur la danse
Sylvie Nawasadio sur le chant
À partir de 19h30
Soirée de covers de chansons des Voix Féminines Éteintes du Sud
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