
Acteur et plombier/chauffagiste
Grand Angle28 décembre 2021 | Lecture 1 min.
épisode 2/18
Nom: Alain Bellot
Professions: acteur et plombier/chauffagiste
Création en cours: rôle du narrateur dans la série TV Baraki (à voir sur Auvio([1][1] scénaristes:Julien Vargas, Peter Ninane, Sylvain Daï, Pierre Hageman et Chloé von Arx. réalisateurs:Fred De Loof, Ady El Assal, Bérangère McNeese, Adriana Da Fonseca).
A joué aussi dans : la web-série Euh (de Brieuc de Goussencourt, Grégory Beghin, et le dessinateur Ben Dessy. Prix «Meilleur acteur secondaire» au Los Angeles Web Fest 2017), série La Trêve (de Matthieu Donck, 2016), films Rebelles (de Allan Mauduit, 2018), À la recherche d’Emilio Saltarelli (de Stéphane et Guillaume Malandrin, 2015), La Marque des anges (de Sylvain White, avec Gérard Depardieu, 2013), Cowboy (de Benoit Mariage, 2007), Faux Espoirs (de Brieuc De Goussencourt, 2008)…
Formation: Autodidacte.
Comment êtes-vous devenu acteur et plombier/chauffagiste?
J’ai grandi dans un milieu de fermiers et d’ouvriers, où la seule culture qui avait sa place était celle de la betterave [rires] (hormis quelques amis très ouverts et curieux, qui ont été très importants pour moi).
Malgré tout, j’avais une certaine propension pour la lecture et la musique, je dessinais et j’écrivais.
J’ai eu plein de métiers différents, et une vie totalement décousue : gérant de car-wash, responsable du service après-vente chez Karsher, intérimaire dans un nombre incalculable d’entreprises, comme Coca-Cola, ou dans une boite de chauffage central. Un jour, à la suite d’une faillite, on m’a tout pris; je me suis retrouvé SDF pendant deux ans. Au moment où j’allais devenir papa pour la première fois, j’ai arrêté de fumer et de boire, je me suis stabilisé et j’ai lancé mon entreprise de plombier/chauffagiste.

Et le cinéma?
Ça a commencé par hasard, il y a un peu plus de 20 ans. Lors d’ennuyeuses vacances pluvieuses, je suis tombé sur une petite annonce: «Cherche figurant pour prochain film de Philippe Harel, Le vélo de Ghislain Lambert» (avec, notamment, Benoit Poelvoorde). Je me présente à Namur au Palais des expos et on me propose le job : un petit rôle de mécanicien de vélo, quinze jours de tournage. On a dû refaire la scène 36 fois, j’ai détesté, je me suis dit «plus jamais ça!». En 2004, je me rends quand même encore à un casting de Michael Bier à Charleroi, pour un film de Benoit Mariage. Ensuite, les petits rôles se sont enchainés, notamment dans un court-métrage de Brieuc de Gussencourt. Malgré cela, je traine toujours en moi le syndrome de l’imposteur, la sensation qu’au fond, ce n’est pas ma place.
Pourquoi cette attirance pour le cinéma?
Je ne tourne pas pour l’argent, ça c’est sûr! Je gagne davantage avec la plomberie. C’est sans doute pour un besoin de reconnaissance. Celle qui m’a manquée de la part de mes parents et surtout de mon père. Si je pouvais choisir, et si ça me permettait de vivre, je choisirais de ne faire que ça.
Votre plus beau tournage?
Le Fils du blanc, un court-métrage de Maxence Robert, décédé en 2014. Un tout jeune réalisateur exceptionnel. Le film a récolté plusieurs prix.
Qu’est-ce que ces différentes professions vous ont apporté?
Cette vie mouvementée que j’ai eue me sert énormément dans le cinéma; je vais chercher les émotions avec une certaine vérité, parce que je les ai vraiment traversées, pour la plupart.
Et puis, faire l’acteur m’a beaucoup servi pour me dépêtrer de situations compliquées, je prends facilement la parole et je peux convaincre ou surprendre assez rapidement.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans l’exercice de ces professions en parallèle?
Ce sont deux métiers très différents pour lesquels il faut une grande concentration et qui demandent un grand écart mental.
Quand j’endosse un rôle au cinéma, je suis totalement dedans, et quand je travaille sur une conduite de gaz, je dois être à fond dessus. Si j’ai un client en panne pendant que je suis en tournage, c’est un vrai casse-tête. Je dois être très performant dans les deux.
Citez un livre ou une œuvre qui vous accompagnent ces derniers temps.
Les Thanatonautes de Bernard Weber. Je m’intéresse aussi beaucoup aux Stoïciens et aux philosophes de l’Antiquité en général, comme Marc-Aurèle.

Les portraits ont été réalisés par Lukas et Pierre (Dikave studio), étudiants à l’école de photo Le 75.
1. Baraki
scénaristes:
Julien Vargas, Peter Ninane
Sylvain Daï, Pierre Hageman et Chloé von Arx
réalisateurs:
Fred De Loof
Ady El Assal
Bérangère McNeese
Adriana Da Fonseca
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