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Stéphanie Auberville, performeuse et chorégraphe de «Salutations Mistinguettes». ©Maria Dermitzaki

Salutations Mistinguettes

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Pour faire entendre le point de vue féministe, au-delà des ressentis, il faut des dates, des chiffres, des éléments factuels. Dans le secteur culturel, les récentes études menées acte après acte par la Deuxième Scène objectivent les inégalités de pratiques et de droits entre les hommes et les femmes dans le champ des arts de la scène.

Et dans l’histoire de la danse, Stéphanie Auberville a choisi de déployer celle du célébrissime Boléro, à partir de la commande passée par Ida Rubinstein à Maurice Ravel, puis des trois versions chorégraphiées par Maurice Béjart, jusqu’au tube entré dans toutes les oreilles, imprimé sur toutes les rétines.

«Tout est là, indique la performeuse et chorégraphe. À commencer par l’invisibilisation des femmes. En fiction personne n’y croirait, c’est tellement énorme. Cependant je n’invente rien. C’est une réalité. Ça nous fait rire parce que ça semble loin, mais dans notre vie il y a encore plein de petits bouts de cette pensée partout.»

Une scène du spectacle, où l'ombre de la performeuse, les bras levés, est projetée au sol
Maria Dermitzaki signe les lumières et Léa Kieffer le décor de «Salutations Mistinguettes» ©Maria Dermitzaki

Créé à huis clos en plein covid, ce solo entre danse et conférence convoque le corps autant que le verbe – et s’appuie sur des données précises – pour contextualiser son propos et faire dialoguer l’esthétique, l’histoire et le présent.

Pièce féministe assurément, dans son observation pointue des pratiques sexistes dans le monde de l’art, Salutations Mistinguettes est également une plongée aussi ludique que savante dans ce que l’art et son histoire disent des dérives et des avancées d’aujourd’hui. Avec pour guide la personnalité à la fois humble et hardie de Stéphanie Auberville.


Salutations Mistinguettes, samedi 8 mars 2025, à 19h, au Centre culturel de Mouscron.

Dès 10h est proposé un stage de danse pour ados et adultes (sans prérequis). À 18h, atelier organisé par La Voix des femmes sur le thème «Mais qu’est-ce qu’il a le corps des femmes pour qu’on ne lui foute jamais la paix?». Une conférence animée par Sarah Sepulchre (UCL, master interuniversitaire de spécialisation en études de genre) se tiendra à l’issue du spectacle.


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