RECHERCHER SUR LA POINTE :

Parler (et écouter) en NOUS

Des portraits, des pensées. Aurélia Pfend prête le regard et l’oreille à un féminin présent qui a émergé lors de sa participation à la création théâtrale In-Tranquilles mise en scène par Sarah Cousy (Cie Comme une Compagnie) autour des Écrits pour la parole de Léonora Miano. Dans ce cadre, la cinéaste documentariste était invitée à mettre en mots et en images des liens entre femmes. L’exposition D’une douceur d’être puissance a vu le jour dans ce sillage. Comme un récit de reconnaissance – dans tous les sens du terme.

Des portraits de femmes, des regards forts. Et une plume pour les dire, toutes et chacune. Une plume qui nomme et décrit, qui dit Je et le Nous des solitudes semblables et des élans partagés.

«Nous comptons peu. Et pourtant nous sommes en nombre. Nous ne savons plus par où commencer.

[…]

Nos élans sont interrompus. Nous essayons d’ignorer les mépris qui nous cassent les jambes. Nous regardons ailleurs. Nous sourions. Nous nageons. Nous ne sombrons pas. Nous sourions. Nous apprécions le soleil qui vient réchauffer la peau et nous console. Nous sommes en paix. Nous n’obéissons plus aux ordres indicibles. Nous sommes dignes. Ce sont des variations minutieuses. C’est fragile. Plus personne ne nous dit comment nous devrions être. Nous ne le permettons plus.

[…]

Je dois désapprendre des répliques fantômes d’un séisme qui ne vient pas. Rien ne tremble. Ce n’est que de l’appréhension qui me prend à la gorge. La peur que ça revienne. Et ça fait tout trembler. Mais je ne tombe pas. C’est fini. Je peux me reposer à présent.

[…]

C’est un temps suspendu où l’infini se prépare. Si l’image tient, il n’y a pas besoin de mots.»

Jusqu’au 28 avril à la Boutique culturelle, 16 rue Van Lint – 1070 Bruxelles – 02 522 62 35
www.boutiqueculturelle.be


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