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©Marie Koehler

L'Opéra du villageois, de Zora Snake

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Le chorégraphe camerounais Zora Snake offre une performance en solo qui évoque les processus actuels de restitution des objets rituels considérés comme des oeuvres d’art pillés pendant l’époque coloniale et aborde par la danse les enjeux qu’ils soulèvent.

Zobel Raoul Tejeutsa, devenu Zora Snake, a d’abord appris la danse comme autodidacte avant de se former aux côtés formé de grandes figures africaines, comme Germaine Acogny, Serge Aimé Coulibaly et Salia Sanou. Son travail, pensé pour des contextes variés allant bien au-delà des lieux dédiés au spectacle, mêle des influences diverses, entre hip-hop, danse contemporaine et pratiques rituelles.

Remarqué à partir de 2013, le chorégraphe développe depuis une oeuvre foisonnante, accueillie dans de nombreuses institutions et festivals, et multiplie les collaborations internationales. Au Cameroun, il a créé en 2017 le festival de danse et de performance Modaperf.

©Marie Koehler

L’art de Zora Snake est à la fois politique, poétique et spirituel. La danse est pour lui «un moyen de communiquer avec les ancêtres, avec le monde invisible, insaisissable, immatériel, sans frontière». Langage universel, aussi, qui interroge le monde depuis son ancrage dans un territoire et une tradition spécifiques : «je pense mes œuvres à partir de mon village pour parler de l’humanité et de ses blessures», dit le chorégraphe. Reliant à travers le mouvement le passé et le présent, la mémoire et l’avenir, Zora Snake explore par son corps des questions sensibles, à tous les sens du terme: les frontières, géographiques aussi bien que mentales, la migration, la colonisation, le patrimoine, la résistance. Des questions dont il révèle, avec virtuosiré, la dimension profondément incarnée.

L’Opéra du Villageois, au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, du 11 au 14 février 2025.


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