10/16

Kneecap

1 décembre 2024 | Lecture 2 min.

épisode 10/16

Je n’ai des guerres d’indépendance irlandaises qu’une image fantasmée par le cinéma. Je ne peux donc apprécier pleinement la charge politique que représente Kneecap. C’est donc pour moi une aubaine que le film ne se veuille pas didactique mais plutôt une grande célébration d’une langue gaélique en voie d’extinction.

Kneecap, c’est donc un groupe de hip-hop dont les paroles des chansons tendent à célébrer le patois irlandais et la place de l’individu dans une société sous le joug d’un impérialisme britannique aussi bien politique que culturel.

Avec un scénario de fiction rythmé et plutôt fun à suivre – à défaut d’être bien original – la narration alterne entre la farce politique et l’ascension de ces deux frères artistes. Ceux-ci se hisseront au rang de petites sensations locales grâce à la rencontre avec un professeur de musique frustré.

La musique, très entrainante, appuie un récit efficace, qui allie semi intrigue criminelle et ascension sociale de personnages plutôt à l’aise devant la caméra.

Mais là où le film me semble vraiment se démarquer, c’est dans sa manière de piocher dans l’esthétique et le rythme du Trainspotting de Danny Boyle et du Snatch de Guy Ritchie. Ainsi, la satire de la toute puissance britannique épouse la forme du film qui réussit par une bonne humeur communicative à se faire une grande fête loin de toute prise de tête.

Je craignais un peu qu’avec un tel pitch on sente des relents violents ou un parfum militant. Ça n’a pas été le cas, car Kneecap est une grosse teuf, une invitation à danser et à ne pas se prendre au sérieux.

Un peu de bonne humeur, c’est bordellement agréable!

Kneecap, de Rich Peppiatt (IRL 2024)

Avec Moglai Bap; Mo Chara; Dj Provai
Distributeur: Wildcard distribution
Genre: Biopic, Comédie, Drame, Musique
Durée: 1h45 min