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Janáček - Brahms - Bartók

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Voilà un album d’une grande puissance, mais nous ne sommes pas surpris puisque ce sont les retrouvailles de deux tempéraments bouillonnants de la scène classique: la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja (PatKop pour les intimes) et le pianiste turc Fazil Say. Partageant la scène depuis de nombreuses années, le duo est connu pour ses interprétations énergiques, expressives et (parfois) peu orthodoxes du répertoire. Nous les retrouvons avec trois sonates qui respirent l’Europe centrale, tout à la fois sa mélancolie profonde et ses folies rapsodiques.

Du Janáček pour commencer, dont la sonate surprend sans cesse par ses contrastes exceptionnels. Dans ce véritable dialogue pour piano et violon, on y retrouve des traits populaires dans le dessin des mélodies mais également des harmonies quelque peu mordantes. Il est surtout fascinant de suivre cette composition qui déplace l’auditeur.ice en tous sens, si bien que l’on se demande quel secret se cache sous ces pages ébouriffantes.

La troisième sonate pour violon de Brahms installe un climat nettement plus romantique, aux passions claires et sombres affirmées. Mais il y a clairement chez le compositeur de Hambourg un goût affirmé pour la musique tzigane, dont on perçoit ici encore la fougue et le pathos. Le programme finit en beauté avec la sonate pour violon et piano n°1 de Bartók, véritable défi technique pour les violonistes mais que PatKop surmonte avec une facilité déconcertante. On retrouve une modernité complètement hallucinée au sein de cette partition mêlant folklorisme et expérimentation.

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