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épisode 1/7
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Sol Lewitt ©Christophe Veys.

Sol Lewitt, VOID collective. SARA™...

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épisode 1/7

Sol Lewitt. Wall Drawings, works on paper, structures (1968-2002)

©Christophe Veys.

Pourquoi y aller?

Sol Lewitt (1928-2007) est l’un des plus grands artistes de l’esthétique minimale: véritable machine à créer grâce à des protocoles conceptuels. Une occasion d’en savoir plus sur l’artiste qui a conçu le sol en marbre noir et blanc du hall d’entrée de la Monnaie à Bruxelles. On a pu voir une magnifique rétrospective de ses peintures murales au M à Leuven conjointement à celle organisée au Centre Georges Pompidou Metz il y a déjà dix ans.

Qu’est-ce qu’on y voit?

L’exposition regroupe un bel ensemble d’œuvres permettant de découvrir de manière synthétique la pratique de l’artiste. Le musée a activé plusieurs peintures murales, autant de gestes héroïques de l’artiste. L’exposition fait aussi deux focus dans la création de Lewitt: la conception d’une synagogue à Chester dans le Connecticut et les liens entre l’œuvre de l’artiste et la Belgique, où il fut défendu par de très grandes personnalités du monde de l’art. Parmi celles-ci, l’architecte Charles Vandenhove, avec qui il collabora à l’incroyable CHU de Liège.

Soyez attentif: Dans la dernière salle consacrée principalement à des œuvres sur papier, il y a une petite œuvre de format carré. Observez-la avec attention: le sensible et les mathématiques y dialoguent avec grâce.

-> Jusqu’au 31 juillet 2022 au Musée Juif de Belgique à Bruxelles.

Perspectives Minimales en Belgique

©Christophe Veys.

Pourquoi y aller?

Pour vivre une exposition qui mêle des artistes qui ont cherché l’épure. Car si on apprécie le plus souvent des objets au design très épuré, on a parfois une appréhension vis-à-vis de ces formes en matière d’œuvres d’art.

Petit bémol: le minimalisme de l’exposition ne semble pas avoir autorisé la présence de cartels explicatifs.

Qu’est-ce qu’on y voit?

Cette très belle exposition collective rassemble un grand nombre d’artistes puisant dans la géométrie et la simplicité. Bien que le titre de l’exposition semble nous renvoyer vers les années 1950 et 1960 et les génies américains de l’Art Minimal comme Carl Andre ou Donald Judd, ici, ce sont des artistes belges du début du XXᵉ siècle et d’autres beaucoup plus actuels. L’accrochage, particulièrement soigné, fait dialoguer quelques œuvres absolument remarquables de notre patrimoine et ceci dans un pan moins célébré de l’art belge.

Soyez attentif: La participation de l’artiste Jacqueline Mesmaeker, éblouissante nonagénaire qui, au travers d’une pièce en béton, nous permet d’évoquer le corps, la mémoire, l’invisible.

-> Jusqu’au 17 avril au Delta à Namur.

VOID collective. SARA™ 

©Christophe Veys.

Pourquoi y aller?

Vous avez envie de vivre une expérience tout à la fois impressionnante et sensible? Découvrez la grande salle, dite du Musée, comme vous ne l’avez jamais vécue! L’entreprise fictionnelle – mais incroyablement restituée – créée par le collectif VOID nous interroge sur la volatilité de nos souvenirs et le souhait de l’humanité de conserver des traces.

Qu’est-ce qu’on y voit?

Une installation unique à l’échelle du lieu: au cœur des salles, un dispositif de type semi industriel surveillé par des agents où de hauts cylindres tournent lentement sur eux-mêmes. À y regarder de plus près, un petit stylet ôte de la suie sur de grands papiers noircis laissant un sillon blanc délicat. Ces oscillations sont la retranscription d’ondes sonores que SARA™ collecte non loin de là. Dans notre monde d’ultra digitalisation, les VOID ont fait renaître une prototechnologie née au XIXe siècle et qui avait pour but de rendre le son visible. Une installation absolument éblouissante qui n’est pas sans rappeler quelques grands classiques de la SF.

Soyez attentif: Votre participation est vivement conseillée. En effet, l’exposition aura plus d’intérêt si vous vous retrouvez vous-même dans un des boxes d’enregistrement et imaginez que quelques jours après, vos ondes viendront se crypter aux côtés de celles d’autres visiteur·euses. C’est absolument bouleversant.

Jusqu’au 17 avril au Botanique à Bruxelles.

NB: Les trois expositions sont toutes accessibles avec la carte Museum Pass Musées.


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