RECHERCHER SUR LA POINTE :

Série

Soutenir les désirs artistiques, à quel prix?

1 épisode
En Fédération Wallonie-Bruxelles, on observe une augmentation flagrante des demandes de soutien pour des créations artistiques, dans un contexte global de durcissement des politiques et une enveloppe budgétaire qui fond comme neige au soleil. Dans ce climat, comment soutenir durablement les désirs artistiques des porteurs et porteuses de projet, toujours plus nombreux·ses? Cette série tente d'apporter des éléments de réponse, en allant à la rencontre de personnes qui travaillent dans des structures de «première ligne».
Léon, une création de Le Quartête ©Le Quartête

Créer et porter un projet dans le secteur des arts de la scène, c’est s’inscrire dans un écosystème réunissant un nombre important d’opérateur·ices. Avant la création en théâtre, avant les répétitions en studio, il faut chercher des soutiens et des collaborations: accueil en résidence, négociation de coproduction, financement, candidature aux appels à projets, accompagnement à la production et à la diffusion…

Aujourd’hui, de plus en plus d’artistes portant un projet se retrouvent confrontés à tout ce travail invisibilisé et à un secteur toujours plus compétitif. Il suffit de regarder les chiffres de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) qui, lors du renouvellement des aides structurelles[1][1] Contrats-programmes, contrats de création, de services, de diffusion, annonçaient une augmentation des demandes, passant de 309 dossiers en 2017 à plus de 600 demandes en 2022.[2][2] Notons toutefois que cette augmentation est aussi le résultat d’une modification du décret cadre supprimant les aides pluriannuelles et le cumul des subsides. Avant le nouveau décret, il était possible pour un opérateur de cumuler une aide au projet avec une aide structurelle; aujourd’hui, les contrats de création doivent financer à la fois les besoins structurels et le soutien à la création artistique, entrainant un accroissement des demandes.

Cette démultiplication d’activités de création s’inscrit dans un contexte global de menace sur les politiques culturelles: baisse des budgets, effets d’annonce sur la suppression du statut d’artiste ou la réduction des subsides, etc.

Dans ce climat, comment soutenir durablement les désirs artistiques des porteurs et porteuses de projet, toujours plus nombreux·ses?

Cette série explorera quelques structures qui offrent un soutien de «première ligne» à la création et aux artistes: la Fabrique, le BAMP et la Factory. Des structures de plus en plus débordées par des demandes croissantes, auxquelles elles ne peuvent pas répondre comme elles le voudraient.

Qu’est-ce que leur situation dit de notre secteur des arts vivants? Quel impact sur leur action et sur les conditions de création? Nos systèmes de production habituels sont-ils capables d’absorber et de soutenir durablement l’activité artistique des arts vivants?

Les épisodes